boucher [1]
vt (bou-ché)
- 1Fermer une ouverture, un passage. Des chariots bouchaient le passage. Le conduit était bouché par une pierre. On boucha les fenêtres. Boucher les jours, les vues d'une maison, en murer les fenêtres.
Boucher la vue, l'intercepter, l'empêcher. Ces arbres nous bouchent la vue.
- 2Fermer avec un bouchon, avec un tampon. Boucher une fente. En bouchant le trou avec le pouce. Le procédé pour boucher les bouteilles de vin de Champagne. Le Nil bouche avec son limon les interstices de la terre.
Se boucher le nez, se garantir contre une odeur forte ou délétère.
Se boucher les yeux, les oreilles, ne vouloir point voir, entendre.
Et se bouchant l'oreille au récit de ses vers
. [Régnier, Satires]La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier
. [Malherbe, VI, 18]Je fermerai les yeux, je boucherai mes oreilles
. [Descartes, Méditations]L'opéra toujours Fait bruit et merveilles ; On y voit les sourds Boucher leurs oreilles
. [Béranger, Musique.]Fig. et familièrement. Boucher un trou, payer une dette.
- 3 Terme de doreur. Boucher d'or moulu, réparer les ouvrages d'or qui ont quelque petit défaut après avoir été brunis.
- 4Se boucher, vpron Se fermer. La voie par où les eaux s'écoulaient s'est tout à fait bouchée.
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